Mode : l'histoire du tissu moleskine

Mode : l'histoire du tissu moleskine

Date et lieu de création XVIIe siècle en France.

Histoire La moleskine désigne une toile de coton tissée très serrée, parfois recouverte d'un enduit imitant le grain du cuir. Elle tire son nom de « mole skin » (peau de taupe en anglais) qui fait référence à l'aspect lustré de cette matière. Contrairement à la moleskine anglaise qui est grattée et possède un toucher duveteux, la française est lisse.

Si elle a longtemps été utilisée pour des couvertures de livres ou pour des doublures de vêtements, la moleskine est utilisée à partir du XIXe siècle pour fabriquer les vêtements de travail en raison de sa densité qui la rendait très résistante et même déperlante. Assez coûteux à l'achat, les pantalons et vestes fabriqués dans cette matière épaisse et robuste se patinaient à l'infini, suivant leur propriétaire parfois toute une vie. Pour les réparer, ces derniers allaient souvent voir des stoppeurs, qui étaient capables de recréer la trame du tissu.

Au début du XXe siècle, les vêtements de travail en moleskine se sont parés de couleurs déterminées en fonction des professions : noir pour les charpentiers, blanc pour les peintres et bleu pour les mécaniciens et les chauffeurs. Les vêtements de travail en moleskine seront portés par les ouvriers jusque dans les années 1970-80.

Mode : l'histoire du tissu moleskine

Matériau La moleskine française est un satin de coton tissé très serré et très épais. Dense et lourd, ce tissu n'est ni élastique ni respirant et le coton stocke l'humidité. Les vestes de comptoir (la veste de travail trois poches traditionnelle française) et les pantalons se portaient donc larges.

Prix Il existe de belles pièces aux puces. Le Laboureur propose encore des pantalons (94 euros, sur levetementdetravail.com) et on trouve aussi des vestes à La Blouse de Lyon (à partir de 99 euros). Photo : pantalon des années 1960 chez Filochard (collection privée).