Joaillerie Langevin s’apprête à fusionner ses deux succursales de Saint-Jean-sur-Richelieu en une seule, après avoir acquis le bâtiment du boulevard Saint-Luc qui appartenait jadis à Lord Photo. Un projet évalué à 2 M$. Et comme un changement ne vient jamais seul, Joaillerie Langevin revampe son image et deviendra Langevin le bijoutier.
Les deux boutiques de Joaillerie Langevin, l’une située sur le boulevard Saint-Luc, près du boulevard de la Mairie, et l’autre aux Halles St-Jean, se trouvaient à environ 6,5 kilomètres de distance. Un écart qui cannibalisait les ventes, en plus de doubler les frais fixes.
Jean Langevin, propriétaire de Joaillerie Langevin, a récemment acquis l’immeuble du 45-47, boulevard Saint-Luc. La transaction s’est finalisée il y a environ un mois. Joaillerie Langevin s’établira au 45, boulevard Saint-Luc, soit dans l’ancien local qui a accueilli Lord Photo jusqu’à la fin mars 2021. Boutique Tamtam, qui loge au 47, devient son locataire.
2 M$À la fin de juin, Jean Langevin fermera son local du boulevard Saint-Luc. Les clients seront invités à fréquenter la boutique des Halles St-Jean. Celle-ci doit cesser ses activités à la fin de juillet. Jean Langevin prévoit être prêt à accueillir sa clientèle à sa nouvelle adresse au début du mois d’août. Cela se fera sous une nouvelle identité. Joaillerie Langevin deviendra Langevin le bijoutier.
D’ici là, des travaux sont réalisés afin d’aménager l’endroit aux couleurs de l’entreprise. Boutique Tamtam occupe environ 1000 pieds carrés. La bijouterie et les bureaux administratifs jouiront d’une aire d’environ 3000 pieds carrés. À ces superficies du bâtiment construit en 2008 s’ajoutent l’étage et le sous-sol.
Le gain d’espace permettra à l’entreprise d’aménager un local de repos pour ses employés ainsi qu’un endroit où accueillir les livreurs. Un espace du commerce sera aussi dédié aux services et réparations, un autre sera consacré au laboratoire de gemmologie, tandis qu’une section sera vouée à la marque Pandora. Enfin, au centre se trouvera l’accueil. Il n’est pas impossible que l’étage soit loué.
Le coût global du projet est estimé à 2 M$, soit 1,7 M$ pour l’achat de la bâtisse et 300 000$ pour les améliorations locatives.
RelèveLa douzaine d’employés des deux succursales de Saint-Jean-sur-Richelieu seront tous transférés à la nouvelle boutique. «Pour l’instant, il n’y a pas d’emploi créé. J’attends de voir les développements», mentionne Jean Langevin, qui peut compter sur la présence et l’appui de sa conjointe, Sylvie Boulanger. Il s’attend à accueillir un bel achalandage avec la fusion.
M. Langevin planche aussi sur sa relève d’entreprise. Depuis un peu plus d’un mois, sa fille Lydie, âgée de 26 ans, travaille dans le commerce familial. Elle est identifiée comme une relève potentielle. «Lydie fait son cours de gemmologie à distance dans une école de New York. Elle a toujours eu un intérêt pour la bijouterie. Elle m’a accompagné dans les salons de gemmologie en Arizona. Je l’ai amenée visiter la nouvelle bâtisse et m’a dit qu’elle m’aiderait. Elle vient travailler ici durant six mois afin qu’elle touche à tout ce que je fais dans une journée», explique le joaillier.
Ce dernier n’a aucunement l’intention de tirer sa révérence à moyen terme, mais il est conscient qu’une relève d’entreprise se prépare sur plusieurs années. Il est accompagné par un consultant qui a une expertise dans ce processus.
Plusieurs de ses employés cumulent de nombreuses années d’expérience, si bien qu’ils sont près de la retraite. «Notre préoccupation, ce sont les employés qui vieillissent. Ce qu’on aimerait, c’est que Lydie se crée une équipe», indique M. Langevin. Son aînée, Jade, n’est pas intéressée par la joaillerie.
Expansion?Jean Langevin mentionne avoir des projets d’expansion. Il n’écarte pas l’idée d’acquérir d’autres joailleries dont les activités cesseront à la suite du départ à la retraite de leur propriétaire. Rappelons que Jean Langevin a obtenu son diplôme de l’Institut de l’horlogerie-bijouterie de Montréal en 1979. Cette même année, il s’est installé dans le sous-sol de ses parents où il réparait montres et bijoux.
Au milieu des années 1980, il a ouvert sa première succursale à Iberville, puis en 1989, l’achat de la bijouterie Selinor lui a permis de s’installer au Carrefour Laplante. En 2011, il a déménagé cette boutique sur le boulevard Saint-Luc.
Entretemps, en 1996, la retraite du bijoutier Serge Lebeau a permis à Jean Langevin de s’établir aux Halles St-Jean. Jean Langevin possède aussi une boutique sur la route 132 à Delson, ainsi que la manufacture Tech-Émotions, située sur la rue Chabanel à Montréal.