La nouvelle éco : quand une PME bretonne se lance à l'assaut de l'énorme marché du "shopping bag" de luxe

La nouvelle éco : quand une PME bretonne se lance à l'assaut de l'énorme marché du "shopping bag" de luxe

Économie - Social-

Par Sarah Mansoura, France Bleu Armorique
Noyal-sur-Vilaine

L'entreprise Agis, installée près de Rennes, se lance à l'assaut d'un énorme marché : celui des "shopping bags" de luxe. Des sacs en papier particuliers, que le dirigeant de la PME bretonne ambitionne de fabriquer en Bretagne, pour partir à l'assaut du marché européen. Entretien.

La nouvelle éco : quand une PME bretonne se lance à l'assaut de l'énorme marché du

100% made in Bretagne, 100% issus de produits recyclés ou 100% recyclables. C'est la promesse des Ateliers Agis, spécialistes de l'embellissement, de la reliure, de la découpe de papier, implantés à Rennes et à Nantes. Cette semaine, la PME d'une quarantaine de salariés diversifie son activité, et c'est un grand chamboulement. Elle se lance dans le projet Ateliers du sac, pour fabriquer des "shopping bags" de luxe. Autrement dit, des sacs en papier, de luxe. C'est en constatant la baisse des volumes et de l'activité chez ses partenaires historiques, les imprimeurs, que le patron, Cyril-Alexandre Blanc, s'est lancé dans cette nouvelle activité. Il prévoit de fabriquer 15 millions de sacs par an.

Qu'allez-vous commencer à produire cette semaine ?

Le shopping bag de luxe, c'est un sac en papier plutôt épais, qui est plutôt embelli avec de belles petites cordelettes, mais le point commun de tous ces produits-là, c'est que ce sont de beaux produits. On a commencé à étudier le marché et on s'est rendu compte que personne ne produisait ces produits en France. La majorité de ces produits venaient d'Asie, parcouraient 24.000 km et aujourd'hui, pour les importer en France sur des conteneurs qui est à peu près 3.000 dollars. Aujourd'hui, on est entre 15 et 17.000 dollars le conteneur.

Votre petite entreprise s'est donc dit qu'il y avait un marché à prendre ?

Nous sommes une toute petite PME. Nous avons une quarantaine de salariés. Et oui, on a pensé qu'il y avait un marché à prendre. Ça nous a demandé de lourds efforts industriels et on se lance sur ce marché. Je reviens tout juste là du salon Made in France. J'ai parlé avec de nombreuses marques qui sont tout à fait enclins à jouer le jeu avec nous et à jouer la carte du made in France. On pense que nous, avec notre petite usine, on sera capable de gagner en réactivité et de leur fournir des sacs en un temps record et de produire des produits propres éco conçus soit à base de produits sont recyclés, soit des produits qui vont être 100% recyclables.

Made in France, et made in Bretagne même ?

Je dirais même, 100% made in Bretagne. Bien sûr, on s'adresse quand même au marché national, mais j'ai même envie de vous dire qu'on s'adresse aussi au marché européen. Et si tout peut venir de Bretagne, j'espère avoir un bel impact sociétal sur notre région, et continuer à recruter et continuer à grossir.

Et on vise loin, en termes de volume de production ?

Aujourd'hui, on sera capable, avec ces machines, de fournir à peu près 15 millions de sacs par an, ce qui est finalement extrêmement peu par rapport au marché. On n'est jamais très confiant. On est toujours, bien sûr, sur la réserve. Les investissements ont été faits sur des investissements qui sont très lourds pour notre taille, mais on y va parce qu'on y croit.

Sarah MansouraFrance Bleu