Bérengère Cournut, l’écrivaine qui entend murmurer la Terre

Bérengère Cournut, l’écrivaine qui entend murmurer la Terre

Autrice atypique passionnée de sciences, Bérengère Cournut raconte toute la féerie d’existences en osmose avec les éléments. Que ses héros soient Hopis, Inuits ou inspirés par un géographe comme dans son dernier roman “Élise sur les chemins”.

Isidore, 3 mois, troisième garçon de sa mère Bérengère, assiste sagement à l’interview, entre la poussette et le sein. Bien qu’infiniment paisible, le tableau est raccord avec l’œuvre romanesque de la maman, qui sonde la violence et la magnificence de toute venue au monde, aux quatre coins du globe et de l’espace-temps.

Le bébé aurait pu s’appeler Onésime ou Élisée, en hommage aux personnages d’Élise sur les chemins, splendide dernier livre maternel, inspiré par le géographe du XIXe siècle Élisée Reclus. Ou Tayatitaawa, s’il avait été une fille, comme l’héroïne hopi de Née contente à Oraibi (2017), envoûtant premier roman de sa génitrice. Ou encore, Uqsuralik, en souvenir de la chasseuse inuite qui arpente De pierre et d’os (2019), best-seller imprévu de Bérengère Cournut, plus de cent mille exemplaires vendus.

Les prénoms rares courent les créations de cette femme singulière qui se rappelle, enfant, avoir beaucoup aimé en porter un, « pas nécessairement beau, mais dont j’étais très fière, en plus de mes lèvres gercées ». Sans parler de son nom de famille, lui-même doté d’une particularité : le « t » final doit distinctement se prononcer.

Bérengère Cournut, l’écrivaine qui entend murmurer la Terre

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