La filière cuir s'impose comme un champion français à l'export

La filière cuir s'impose comme un champion français à l'export

C'est une première. En 2018, La filière française du cuir a affiché une balance commerciale excédentaire portée par le luxe. Les exportations d'articles en cuir et de peaux ont ainsi été supérieures aux importations, dopées par une hausse des prix : elles se sont élevées à 11,7 milliards d'euros, en progression de 10 %, alors que les importations accusent un recul de 8 %, à 10,7 milliards d'euros, selon les données du Conseil national du cuir. Une bonne nouvelle pour l'industrie française.

Les marques de luxe, en particulier, sont très appréciées à l'étranger, notamment pour leur savoir-faire dans la maroquinerie, à l'exemple de Vuitton ou Hermès . « L'essor des exportations de produits finis est davantage lié à une montée en gamme des articles vendus qu'à une nette augmentation des volumes exportés », indique le Conseil.

La filière cuir s'impose comme un champion français à l'export

C'est le cas pour les sacs à main, dont les volumes se sont légèrement réduits à l'export, alors que les ventes ont augmenté de 13 % en valeur. Outre la maroquinerie (62 %), les chaussures sont l'autre pilier de ces exportations (30 %), suivi des cuirs et peaux bruts (5 %).

Forte demande en Chine

L'Italie reste le premier client de la France (11 %) devant Hong-Kong et les Etats-Unis. Mais depuis 2010, la demande de la Chine et de Singapour, surtout pour les articles de maroquinerie a explosé, ce qui a permis de doubler les exportations de ces produits. « Les ventes en Chine ne représentent que 4 % des exportations françaises, mais il s'agit d'un marché en plein essor », note le Conseil national du cuir, avec une hausse de 36 % en 2018 !

Dans le même temps, « la demande nationale en produits finis a tendance à se réduire et à s'orienter vers des produits moins chers », note ce dernier, que ce soit pour les chaussures qui constituent le gros des achats (61 %), où les sacs à main (29 %). Les importations de sacs asiatiques sont ainsi en recul de 4 %. Tandis que celles des sacs italiens s'effondrent de 44 %. La Chine est le premier fournisseur de la filière, devant la Péninsule italienne.