FFIL, le cuir en seconde main newsletter partly-cloudy

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Exit le Garage, bonjour le Jardin. Depuis quelques jours, Claire Batardière est en plein déménagement. Cuirs, outils, paperasse, tout n’a pas encore trouvé sa place dans les nombreux rangements de son nouvel atelier, avenue Albert de Mun, mais elle s’y plaît déjà. Ce lieu de travail, c’est elle qui l’a imaginé, ainsi que le projet du Jardin, un nouvel espace de co-working, totalement aménagé dans une ancienne maison de menuisiers, qui accueille progressivement ses nouveaux occupants.

Claire Batardière est la créatrice de FFIL, « deux filles en fil », une marque éco-responsable de sacs et accessoires en cuir. Créée il y a quinze ans alors qu’elle sortait de l’École Duperré à Paris, sa marque a cependant pris un tournant il y a quatre ans quand elle s’est installée à Saint-Nazaire. Au début, j’ai travaillé pendant trois ans avec une de mes amies modélistes, mais quand j’ai voulu créer une société, elle ne m’a pas suivie, se remémore Claire Batardière. Elle a alors lancé sa marque avec sa belle-sœur, et son activité a vite décollé : ses sacs étaient présents dans 150 magasins dans le monde et elle embauchait trois personnes à temps plein. Mais je me suis vite rendu compte que ce n’était pas ce qui me plaisait, admet-elle.

Des «sacs à plat»

Alors quand elle a déménagé à Saint-Nazaire, elle a décidé de baisser sa production, mais de redevenir elle-même créatrice. Mon but est de promouvoir le savoir-faire local, souligne la co-gérante du Jardin. Son concept ? Des sacs à plat, c’est-à-dire fabriqués d’un seul morceau de cuir, qui se transforme en sac à l’aide de pressions. C’est très pratique, ça ne prend pas de place pour le ranger, sourit Claire Batardière.

Pour les concevoir, elle utilise des chutes de cuir issues de l’industrie de luxe. C’est incroyable tout ce que l’industrie du luxe peut jeter, alors que c’est un cuir de très grande qualité qu’il faut réutiliser. Les nombreuses couleurs et textures de ses sacs sont donc définies par les différents arrivages, et en quantité limitée. Je mise aussi beaucoup sur la personnalisation, ajoute-t-elle. Pour certains sacs, comme le modèle Messager, les clients peuvent choisir le cuir, la couleur des anses et du rabat… Avec sa bandoulière amovible, le sac peut se porter de mille manières différentes, et s’adapte donc à toutes les pratiques. Afin de réduire un maximum ses déchets, elle réutilise même les petites chutes pour faire des accessoires de décoration, comme des attaches murales ou des poignées de meubles colorées.

Une collaboration avec l’ESAT Marie-Moreau

Alors qu’elle réalise une partie de la fabrication, notamment la coupe, avec une machine installée dans le garage à vélo du Jardin, elle est aussi beaucoup aidée par des pensionnaires de l’ESAT Marie-Moreau de Saint-Nazaire. J’ai vraiment eu un coup de cœur pour ce qu’ils faisaient, leur projet est génial. Ils fabriquent notamment les petits pompons de cuir qui ornent les sacs et font les coutures.

Pour le moment, Claire Batardière n’a pas beaucoup de temps pour fabriquer, entre un coup de peinture et la fin du déménagement du Garage au Jardin. Mais elle accueille déjà des clients dans son nouvel atelier, juste au-dessus du magasin de meubles Silebo.

FFIL, ffil.fr et au 36, avenue Albert de Mun à Saint-Nazaire.

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