Un mois après avoir révélé qu'elle avait subi une greffe de sourcils, la mannequin Chrissy Teigen a dévoilé son nouveau look définitif, le 30 décembre. «Bienvenue, nouveaux sourcils !», écrit-elle en légende d'une courte vidéo postée sur son compte Instagram, dans laquelle elle montre les résultats de l'intervention qu'elle a subie fin novembre 2021.
Juste après la procédure, Chrissy Teigen avait montré les premiers effets immédiats à ses abonnés, affichant fièrement sa ligne de sourcils plus épaisse, touffue et redessinée, mais encore «un peu sombre à cause du crayon.» Les poils implantés dans son arcade sourcilière semblent avoir repoussé depuis, laissant place à un rendu plus naturel.
«Je ne porte jamais de maquillage si je peux l'éviter, alors j'étais tellement excitée par cette opération de greffe de sourcils», s’était réjouie l'épouse de John Legend dans une photo postée en story sur le réseau social il y a un mois, en conseillant aux adolescents ne pas arracher leurs sourcils comme elle avait eu le malheur de le faire autrefois.
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«Les sourcils jouent un rôle important dans l'esthétique du visage. Ils encadrent les yeux et peuvent être soit un atout, soit la partie embêtante de votre matinée où vous devez passer dix minutes à les remplir», avait commenté son chirurgien eshétique, le Docteur Jason Diamond, dans une publication Instagram dévoilant son intervention sur les sourcils du mannequin américain. «Je connais trop de gens, des générations entières même, qui ont trop épilé leurs sourcils pour suivre une tendance, ou qui subissent simplement un amincissement des sourcils avec le temps.»
Cette pratique de médecine esthétique est de plus en plus demandée en cabinet par des personnes qui cherchent à redéfinir leur regard à cause d'une épilation excessive, d'une alopécie, d'un maquillage permanent raté ou tout simplement de sourcils qui se raréfient avec l’âge. Contrairement au microblading qui consiste à redessiner ses sourcils avec du maquillage semi-permanent, ou au «brow lamination» qui les rehausse et les épaissit, la microgreffe capillaire recrée la ligne sourcilière grâce à de vrais cheveux, prélevés sur le cuir chevelu.
Cette méthode appelée «F.U.E.» (Follicular Unit Transplantation) est exactement la même que celle utilisée pour une transplantation de cheveux traditionnelle : «On prélève chaque follicule un par un à l’arrière du crâne, généralement sur la zone de la couronne qui est une bonne zone donneuse», nous explique le Docteur Christina Shanouda, médecin esthétique au cabinet Lazeo à Paris. «Puis, on les réimplante là où on le désire, sans laisser de cicatrice.»
Après avoir évoqué d'éventuels antécédents et contre-indications, un premier échange entre le patient et le médecin permet de déterminer la taille, la forme et la densité des sourcils désirées. «On définit le schéma du sourcil que le patient souhaiterait avoir, selon ce qui est réalisable. On prend surtout en compte la typologie et l’harmonie du visage », explique le Dr. Shanouda en précisant que «n’importe quel type de cheveux peut y avoir recours. Tout est implantable.» Seules les personnes souffrant d’alopécie généralisée n'y trouveront pas leur compte, car «leur cheveu ne va pas forcément bien s’implanter» sur l’arcade sourcilière.
Cette méthode non invasive, réalisée sous anesthésie locale, dure deux à trois heures, consultation incluse. L’opération laisse quelques ecchymoses durant une semaine, et de petites croûtes risquent de se former sur la peau.
Il faudra s'armer de patience avant d'admirer les premiers résultats : «Vous devez attendre que le poil repousse, ce qui prend généralement entre six et neuf mois. Durant tout ce temps, il est nécessaire de couper les poils pour leur donner la forme d’un sourcil», prévient la spécialiste. «Il faut que le cheveu s’adapte au milieu dans lequel il a été implanté, cela prend du temps. Au bout de neuf à douze mois, le poil arrête de pousser comme un cheveu et devient vraiment un poil de sourcil.» Une fois ce palier enfin atteint, «c’est définitif, les poils ne chutent plus», assure l’experte.
La pandémie et les confinements ont nettement participé à l’avènement de la tendance du «no make-up» et favorisé les pratiques de médecine esthétique qui permettent de se libérer du maquillage. «Les gens ont vu les méfaits du microblading, notamment des couleurs qui virent… Maintenant, ils se dirigent vers d’autres techniques plus sûres et plus naturelles en terme de résultats», observe le Dr. Shanouda, qui constate une demande de greffe des sourcils en hausse depuis quelques années de la part des femmes de 20 à 45 ans.
«La plupart du temps, ce sont des patientes qui ne veulent pas faire de microblading ni de ces techniques de tatouage poil à poil. Elles veulent redéfinir et redessiner leur sourcil avec un résultat plutôt naturel et définitif», poursuit le docteur. «Quant aux patientes sous chimiothérapie, elles attendant généralement de retrouver une pilosité, puis elles viennent nous voir pour refournir le sourcil qu’elles avaient.»
Côté tarifs, il faut compter entre 1.200€ et 2.000€ pour la procédure complète selon les résultats désirés, du simple comblement de trous à la restructuration totale du sourcil.