Gregory Assad, le styliste martiniquais qui monte

Gregory Assad, le styliste martiniquais qui monte

Avec sa marque, il fait fusionner la culture créole et les inspirations des années 70.

Les jeunes créateurs ne cessent de prouver leur talent et de faire leur place dans un éco-système mode en pleine ébullition, et ce n’est pas Gregory Assad qui nous fera dire le contraire. La “future idole de la mode parisienne” et “artiste prometteur”, comme le surnomme le journaliste et youtubeur de mode Loïc Prigent, a présenté sa toute première collection pour femmes en juin 2021 à l’occasion d’une présentation retransmise sur ses réseaux sociaux et intitulée “New Wave”. Le designer né en Martinique a mis en pratique sa passion pour la mode tout au long de son cursus au sein de la Chambre syndicale de la Couture Parisienne, temple de la haute couture française qui a auparavant accueilli sur ses bancs Yves Saint Laurent, Issey Miyake ou encore Karl Lagerfeld.

Du madras à l’heure des années 70

Aujourd’hui, Gregory Assad s’attèle à mêler dignement les inspirations offertes par son île natale. Dans “New Wave”, le styliste, âgé seulement de 22 ans, a créé une série de 100 pièces réparties en 34 looks dans l’optique de retranscrire à sa manière sa culture créole tout en définissant sa propre perspective du glamour. C’est en plein coeur du Centre Wangari Maathai, dans le 20ème arrondissement de Paris, que Gregory Assad a dévoilé au grand jour sa première collection imaginée à l’aide des archives d’accessoires et de photographies conservées par sa famille et ses amis. Le non-genré, le glamour et le confort sont les maîtres mots de sa ligne directive : “Je voudrais que l’homme puisse porter le vêtement que la femme porte sans qu’il soit vraiment féminisé. Ça crée une forme de modernité qui me plaît assez. Une fois qu’on a un pantalon bien coupé, il peut aller à une femme ou un homme même si ça dépend de l’allure.”, déclarait le styliste quelques mois avant sa première présentation.

Gregory Assad, le styliste martiniquais qui monte

Au programme de sa collection inaugurale, le tissu madras qui vient se mélanger aux codes funky propres au designer. On y retrouve des tailleurs aux coupes retro inspirés des années 70, des hauts structurés argenté, des chemises à volants et des vestes à épaulettes surdimensionnées. Côté accessoires, la pièce maîtresse n’est autre que sa chaîne XXL à grosse maille déclinée en or ou argent. Une belle invitation à s’immerger dans un univers disco et glamour à la fois, tout en savourant son ode à ses racines martiniquaises.

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4 janvier 2022