Du mobilier qui ravigote votre intérieur

Du mobilier qui ravigote votre intérieur

Les gens passent plus de temps que jamais chez eux, dans un décor dont ils commencent sans doute à se lasser. Pas question pour l’instant d’inviter des amis ou des proches pour se changer les idées. Et si un meuble ou un accessoire excentrique suffisait à réveiller un décor ? La nouvelle Bruises Gallery croit avoir trouvé les pièces tout indiquées, réunies dans sa première exposition, Une maison sans ami.

Publié le 1er nov. 2020
Simon ChabotLa Presse

Fondateurs de la marque de vêtements écoresponsables Eden Power Corp, Isaac Larose et Florence Provencher-Proulx peuvent passer des heures à fouiller dans des sites de petites annonces, à visiter des encans ou à faire aller des contacts pour dénicher du mobilier d’exception. Ça ressemble beaucoup à une passion.

Au fil du temps, ils ont accumulé de beaux trésors. L’idée leur est venue pendant le confinement d’ouvrir une galerie spécialisée en arts décoratifs, en sculptures fonctionnelles et en meubles artisanaux qui serait l’écrin idéal pour montrer leurs plus belles trouvailles. La Bruises Gallery a ouvert ses portes vendredi avec une exposition d’une cinquantaine de pièces.

L’expo, c’est vraiment nos coups de cœur personnels, les pièces que nous aimerions réunir dans notre maison de rêve. On passe tellement de temps à l’intérieur, ça fait du bien de s’entourer de meubles dynamiques.

Du mobilier qui ravigote votre intérieur

Florence Provencher-Proulx

Des œuvres d’Yves de La Tour d’Auvergne

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Parmi ces pièces de choix qui ne passeraient pas inaperçues dans votre salon, notons les deux fauteuils et le sofa conçus par le sculpteur français Yves de La Tour d’Auvergne, rendu célèbre par les œuvres monumentales qu’il a réalisées pour des collectionneurs dans les années 1970. L’artiste né en 1927 a aussi beaucoup travaillé le pliage du papier, une pratique qui semble avoir inspiré ce mobilier fabriqué en 1982.

« On trouve rarement des pièces d’Yves de La Tour d’Auvergne à Montréal, précise Isaac Larose. Cet ensemble a été acheté en Suisse avant d’être déménagé ici par son propriétaire. »

Autres pièces qui peuvent (dé)faire le décor à elles seules, un ensemble rustique assez éclaté avec cinq chaises, une table, un vaisselier et un portemanteau, qui pourrait être l’œuvre d’un bûcheron québécois pour le moins allumé des années 1970.

Tout est à vendre

Les galeristes ont aussi invité des artistes à créer une douzaine d’œuvres contemporaines spécialement pour l’exposition. Sylvie Cauchon, par exemple, a réalisé huit sculptures animales en céramique. « J’ai découvert son travail un peu par hasard, dans une exposition de quartier, raconte Isaac Larose, pour me rendre compte que nos meilleurs amis possédaient de ses pièces. On a commencé à publier des photos sur Instagram, et on a rapidement fait quelques ventes à Londres et ailleurs en Europe. »

Tout ce qui fait partie de l’exposition est d’ailleurs à vendre. En l’état. C’est-à-dire, pour le mobilier issu de la collection du couple, avec quelques traces d’usure. En anglais, « bruises » signifie ecchymoses. « Le nom de la galerie, c’est un rappel aux marques laissées sur ces objets, à leur vécu, raconte Florence Provencher-Proulx. En boutique, les meubles sont en général restaurés, mais nous n’avions pas envie de camoufler ces traces de vie. Vous verrez les meubles tels qu’on les a trouvés. »

L’exposition Une maison sans ami se poursuit jusqu’au 15 novembre à Bruises Gallery, au 6964, rue Marconi, à Montréal. La galerie est ouverte au public le week-end et sur rendez-vous la semaine.

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