Pourquoi vaut-il mieux investir dans un sac que dans l’immobilier ?

Pourquoi vaut-il mieux investir dans un sac que dans l’immobilier ?

Si posséder son propre logis demeure un moyen (très) rentable de renflouer son compte en banque, la maroquinerie de luxe commence à faire de l’ombre à l’immobilier. Car en plus d’être pérenne (et de nous ravir), acheter un sac de luxe avant de le revendre des années plus tard peut ainsi vous garantir une belle petite plus-value. Tremble, découvert bancaire.

C’est la bourse qui le dit : investir dans un sac de luxe serait (beaucoup) plus rentable que d’acheter un bien immobilier même parisien. Oui, vraiment. Depuis quelques années déjà, les sacs de luxe n’ont jamais été aussi désirables. Logique, puisqu'ils s’avèrent moins chers à l’achat qu’à la revente. Vintage ou neuf, coloré ou classique, précieux ou casual… Si vous avez déniché un sac griffé dans le grenier de votre grand-mère ou dans une vieille brocante, sachez que, désormais, il vaut peut-être de l’or. Plus il est d’origine, plus vous pouvez en tirer profit (et votre portefeuille vous remerciera). Les premiers de la classe à acquérir de toute urgence ? L’iconique 2.55 de la maison Chanel et le Birkin griffé Hermès. Selon une étude réalisée par le site spécialisé dans la vente de sac de luxe, Bag Hunter, en 2016, le prix de ces merveilles aurait considérablement augmenté (jusqu’à 70 %) depuis leur création.

Preuves à l’appui…

Du côté de la griffe au double C entrelacés, le prix de son célèbre sac matelassé a grimpé en flèche depuis sa naissance dans les fifties. Initialement vendu 206 €, il est aujourd’hui dans le viseur de toutes les filles lookées (prêtent à briser leurs PEL pour se l’offrir) prêtes à débourser… 4600 €. « Cette augmentation de la valeur du sac Chanel reflète celle du marché global du luxe. Même si les produits de luxe demeurent excessivement chers, les sacs trouvent de plus en plus d’acheteurs potentiels en premier lieu. Notre définition du luxe change, donc par conséquent, notre façon de le consommer aussi », déclare Evelyn Fox, directrice de Bag Hunter.

Même schéma chez Hermès. Rarissime, le Birkin s’invite dans le dressing des plus grandes stars pour une somme faramineuse. En cause : son prix s’est envolé en moins de cinq ans avec un bon de 14.2% chaque année. On vous laisse faire le calcul. Résultat : les it-girls du monde entier se l’arrachent à tout prix. Le combo 2.55-Birkin serait-il indétrônable ? Pas certain. Le sac Boy signé Chanel, digne héritier de l’emblématique 2.55, se prête aussi aux spéculations financières. Indémodable, il est pendu aux bras des filles les plus stylées de la planète depuis quelques saisons déjà. On peut dire merci à Karl Lagerfeld qui l’a imaginé de toutes pièces en 2012 pour le plus grand plaisir des modeuses aguerries. Ribambelle de coloris, combo gagnant cuir et chaine, rock à souhait et taillé pour chaque occasion, le Boy se place comme l’un des modèles les plus prisés de la maison parisienne. Vous l’aurez compris : avec 14% d’inflation par an en moyenne, contre 10% dans l’immobilier, le match du cuir et de la pierre semble avoir (enfin) un heureux gagnant.