Maroquinerie de luxe, l'Atelier de Bourrellerie cherche une centaine de candidats pour ses trois sites de production

Maroquinerie de luxe, l'Atelier de Bourrellerie cherche une centaine de candidats pour ses trois sites de production

Activité soutenue

Le groupe berrichon qui emploie 164 personnes à La Chapelle-Saint-Ursin, 51 à Drevant mais aussi 68 à Niherne (Indre), près de Châteauroux, est même en capacité d’absorber une centaine de candidats sur ses trois sites. C’est surtout dans le sud du Cher que les difficultés de recrutement sont criantes. Il faut dire que l’activité est soutenue.« Notre client voudrait presque qu’on double nos capacités de production pour devenir “un pôle”, mais on veut garder un niveau d’excellence », explique Nathalie Hanna.La marque de luxe pour laquelle l’entreprise berrichonne s’active, a connu une insolente croissance de 33 % au premier semestre 2021. 80 % de sa production s’envolent à l’export. Si la célèbre maison continue d’ouvrir de nouvelles maroquineries en propre en France, elle s’appuie aussi beaucoup sur la sous-traitance, à l’image de l’Atelier de bourrellerie qui ne s’interdit, cependant, pas de produire sa propre marque Prouès by David Hanna sur son site indrien Maroquinerie Hanna.

Quatre jours de travail, des primes…

Si le luxe ne connaît pas la crise, il peine paradoxalement à embaucher. Le métier manuel est pourtant valorisant et les conditions salariales attractives pour le secteur. C’est en tout cas ce dont sont persuadés les dirigeants de l’entreprise de la Chapelle-Saint-Ursin. « On embauche en CDI à 1.835 euros bruts sur 4 jours, avec des heures sup’ un vendredi sur deux », explique Nathalie Hanna. Un salaire auquel s’ajoutent des primes.

Pôle emploi et les Missions locales, des solutions pour l’avenir des jeunes

« Les salariés sont challengés sur la qualité et la productivité. » Des primes qui peuvent atteindre jusqu’à 400 euros bruts pour ces « artisans », qui confectionnent leurs sacs de A à Z. Et le métier reste ouvert. « On n’a aucune exigence sur les prérequis, nous avons beaucoup de reconversions professionnelles », explique Ludwig Villain, directeur des ressources humaines de l’Atelier de bourrellerie.

Un effectif très majoritairement féminin

La société reçoit le cuir de son client avant de confectionner les sacs. Avant d’être titularisé, chaque candidat est sélectionné par Pôle emploi via la méthode de recrutement par simulation, avant d’entamer une action de formation préalable au recrutement de 400 heures qui ouvre la voie à un CDD en contrat de professionnalisation durant six mois, avant le CDI. Le savoir-être est également essentiel.

Agrandissement en vue

« L’ADN de l’entreprise, c’est de récompenser la valeur travail et offrir de bonnes conditions », insiste le DRH. « Mais on a encore plus de difficultés qu’avant à embaucher, on a moins de monde qui se présente », regrette Nathalie Hanna. Ces difficultés de recrutement sont d’autant plus pénalisantes que l’Atelier de bourrellerie (17 millions d’euros de chiffre d’affaires) réfléchit à s’agrandir.La société confectionne les sacs iconiques de la marque ou des pièces plus personnalisées.

« Notre client voudrait presque qu’on double nos capacités de production pour devenir "un pôle", mais on veut garder un niveau d’excellence, explique Nathalie Hanna. Grandir oui, mais pas trop vite pour ne pas nuire à la qualité du travail. » Mais d’abord recruter de nouveaux artisans dans les ateliers.

Thomas Migault

Pour tout contact, infoadb@hanna-adb.com