Comment la contrefaçon arrive-t-elle jusque chez nous ? Le parcours étonnant d'une contrefaçon en Belgique
Aujourd’hui, certains influenceurs peuvent nous vendre des contrefaçons qui valent jusqu’à des milliers d’euros. Mais d’où viennent ces produits, comment arrivent-ils ensuite jusqu’en Belgique et par qui sont-ils contrôlés ? Pour mieux comprendre l’ampleur du phénomène, Raphaël, journaliste pour L’Internet Show, est allé à la rencontre des agents de la douane de l’aéroport de Liège.
Pour trouver de la contrefaçon de mauvaise qualité, il suffit de se rendre sur des sites comme Amazon, Aliexpress ou Wish. Par contre, pour de la contrefaçon de luxe, faite par des vrais professionnels, c’est notamment sur le forum Reddit que ça se passe : des sections entières consacrées à la contrefaçon. Et des sites comme celui-là, il en existerait plus de soixante mille dans le monde.
Une fois achetés, les produits contrefaits sont fabriqués pour la plupart en Chine. Plus de 70% des contrefaçons arrêtées par la douane proviennent de là-bas. Pour le trajet, c’est simple : la grande majorité passe par voie maritime et se fond dans les millions de conteneurs qui passent par le port d’Anvers. Une autre partie arrive aussi par les airs où le contrôle se fait souvent à l’improviste. C’est le cas de l’aéroport de Liège, où en tout, ils sont près de 200 à travailler à la douane.
Pour mieux comprendre l’ampleur du phénomène, Raphaël est allé à la rencontre de ces agents de la douane. Dans un des nombreux hangars de l’aéroport, parmi des milliers de cartons empilés, les agents douaniers n’en sélectionnent qu’une poignée, souvent en fonction de leur provenance.
Chaque année, les douaniers arrêtent plusieurs centaines de milliers d’articles. Principalement des jouets pour enfant, mais aussi des sacs de luxe, des baskets, des médicaments et même du faux botox. Encore plus impensable, un agent de la douane explique à Raphaël qu’il leur est déjà arrivé de trouver des vaccins pour chat, vendu comme vaccin Covid…
En tout cas, sachez qu’en principe, un acheteur de contrefaçon risque jusqu’à 80.000€ d’amende et cinq ans d’emprisonnement. Même si en pratique, ça reste de l’ordre de plusieurs centaines d’euros par article, pour payer les frais de dossier et les frais de destruction. Pas si bon marché finalement.
Retrouvez la séquence vidéo ci-dessous et le replay de l’émission ici ! L’Internet Show, c’est tous les jeudis à 20h sur Tipik et sur Auvio.
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