La Bergerie nationale de Rambouillet participe au développement de la production de la laine

La Bergerie nationale de Rambouillet participe au développement de la production de la laine

Par Philippe Cohen Publié le 78actu Voir mon actu

La Bergerie nationale de Rambouillet tient le haut de l’affiche à Paris. Une grande exposition est consacrée actuellement à l’hôtel de Soubise, aux Archives nationales, sur l’histoire du mérinos depuis son arrivée, il y a 230 ans.

« C’est une caisse de résonance assez exceptionnelle », confie le directeur de la Bergerie, Roland Delon. La Bergerie a confié aux Archives de nombreux documents qui permettent de comprendre l’importance économique de la laine sous Louis XVI et Napoléon.

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Le monde du luxe intéressé

Aujourd’hui, la Bergerie va participer à la relance de la filière laine en participant au projet du collectif Tricolore qui s’appuie sur les entreprises et les experts de la laine. « Les entreprises, notamment celle du monde du luxe, s’intéressent de plus en plus à la qualité de la laine et recherchent une laine française. »

La guerre des moutons !

On n’imagine pas à quel point la qualité de la laine des moutons était stratégique au niveau international au XVIIIe S. Il en va de la prospérité des manufactures qui se créent en France. Pour faire face au développement de la filière en Grande-Bretagne, le roi Louis XVI lorgne vers l’Espagne, connue pour ses mérinos à la laine surfine. Secret gardé par les grands bergers dits mayorals. Objectif : développer la propre souche française de béliers à la blanche toison. Le roi va solliciter ses savants, sa diplomatie et ses liens familiaux avec le roi d’Espagne. Les liens du sang et stratégique vont sceller le pacte entre Louis XVI et son cousin, Charles III d’Espagne afin de faire venir en France le fameux troupeau de mérinos. En 1786, le troupeau est conduit à pied, d’Espagne jusqu’à Rambouillet. Une histoire qui dure depuis 230 ans.

L’expertise de la Bergerie

La Bergerie nationale de Rambouillet participe au développement de la production de la laine

La Bergerie a un rôle clé à jouer « pour apporter son savoir-faire. Nous avons un expert lainier. Nous pouvons travailler avec l’INRA qui dispose d’outils de mesure. Il est important de recaractériser les laines en fonction des races pour une meilleure connaissance des qualités de laines et du choix des brebis. Ainsi, certaines laines plus grossières seront plus adaptées au tapis ou à l’isolement. La mérinos, très fine, est destinée à l’habillement et au luxe. »

Aujourd’hui, les produits de la tonte sont, tous les deux ans, envoyés à un fabricant, qui confectionne des vêtements et des écharpes vendues dans la boutique de la Bergerie. « Il nous dit que la laine du mérinos de Rambouillet a un comportement particulier, différent de celui d’autres mérinos », confie le directeur.

En vente aussi à la Bergerie, des pelotes de laine sont utilisées actuellement aussi par l’association Merinos crochet qui réalise des créations 100 % locales.

Jusqu’au 18 avril, aux Archives nationales à Paris, hôtel de Soubise, 60 rue des Francs-Bourgeois.Horaires d’ouverture : en semaine de 10 h à 17h30, samedi et dimanche de 14 h à 17h30. Fermé le mardi.Contacts & infos : Archives nationales – Expo Guerre des moutons

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