Recrutement : les critères déterminants pour la vice-présidente de Google

Recrutement : les critères déterminants pour la vice-présidente de Google

Google est l’une des entreprises les plus exigeantes en termes de recrutement. Lorsqu’il s’agit de recruter les bonnes personnes, elle fixe la barre très haut et impose des exigences en matière de leadership, de perspectives et de connaissance du poste. La vice-présidente du géant de la Tech nous dévoile ses critères déterminants pour choisir le bon candidat.

Qui est Bonita Kaye Stewart, la vice-présidente de Google ?

Bonita Kaye Stewart est née à Coleman aux États-Unis en 1957. En 2011, elle est devenue la première femme de couleur à être nommée vice-présidente de Google. Depuis 2019, elle y occupe le poste de vice-présidente des partenariats mondiaux. Elle est également la co-auteur (avec Jacqueline Adams) du livre A Blessing : Women of Color Teaming Up to Lead, Empower and Thrive.

Avant de rejoindre Google, Bonita Stewart était cadre chez IBM et Daimler Chrysler. Plus tôt dans sa carrière, elle a co-fondé Nia Enterprises, une société de services d’édition, de recherche et de marketing en ligne. Elle a également lancé One Moment in Time, une société de location de vêtements pour les femmes.

Désignée par Crain’s comme une femme à suivre dans le domaine de la technologie en 2014, Bonita Stewart a également été à l’origine du concept de Howard West, un programme d’immersion en informatique destiné aux universités.

Son expérience en tant que haut cadre de Google, elle souhaite aujourd’hui la mettre au profit des candidats pour leur donner des conseils de recrutement, surtout s’ils souhaitent rejoindre le géant de la Tech. « Au cours des trente dernières années passées à la tête de grands groupes et plus particulièrement au sein de Google, j’ai appris beaucoup de choses sur ce qu’il faut rechercher chez un candidat », a-t-elle précisé à CNBC Make it.

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Recrutement : Évoquer tes compétences transférables

Recrutement : les critères déterminants pour la vice-présidente de Google

Les compétences transférables désignent des compétences liées à un secteur d’activité ou à un métier particulier, mais qui peuvent être mobilisées à tout moment dans un autre contexte professionnel ou dans un autre job.

Selon le poste auquel tu postules, tu dois impérativement avoir une certaine expérience et remplir certaines conditions. Néanmoins, l’expertise peut s’acquérir de plusieurs manières différentes et pas uniquement grâce à tes expériences académiques ou professionnelles. Une personne qui n’a pas de master a peut-être acquis une expérience solide grâce à des projets personnels ou à des passe-temps formateurs.

Bonita Stewart précise : « Si vous passez un entretien pour un poste en marketing, il n’y a pas de mal à ne pas avoir dix stages en marketing à votre actif. Vous avez peut-être organisé un événement de service dans votre ville natale. Parlez-moi des stratégies créatives que vous avez mises en place pour attirer l’attention des gens, les intéresser et les pousser à participer. »

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Poser des questions, beaucoup de questions en entretien

Cela témoigne d’une curiosité naturelle, qui est un atout précieux dans presque tous les domaines. Mais ne te contente pas de poser des questions basiques, dont la réponse est sûrement sur Google. Évoque surtout un sujet stratégique qui amène vers une réflexion personnelle, qui te permettra d’en savoir davantage sur la personne en face de toi. Pense à des domaines liés à la stratégie, le positionnement du produit ou du secteur, le leadership ou encore le développement durable.

La vice-présidente du géant de la Tech poursuit : « Deux questions que j’aimerais que davantage de candidats posent lors des entretiens d’embauche sont :

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Parler de ses réalisations et reconnaître le rôle des autres

Bonita Stewart admire et respecte les personnes qui adoptent un esprit collectif et qui savent reconnaître que les grandes choses sont réalisés en équipe et non pas seul.

« Je veux connaître vos réalisations, mais c’est toujours un bonus lorsqu’un candidat reconnaît l’aide et les conseils qu’il a reçus en cours de route, qu’ils soient petits ou grands. Si vous ne parlez que des succès que vous prétendez avoir réalisés par vous-même, cela m’indique que vous n’avez pas l’esprit d’équipe, que vous n’êtes pas capable de collaborer avec les autres ou de partager le mérite. Je veux embaucher des personnes qui encouragent l’esprit d’équipe et non qui s’y opposent », indique-t-elle.

Assumer pleinement ses erreurs en entretien

Faire une erreur et avoir le courage de la reconnaître est une qualité que la vice-présidente admire particulièrement. Elle détaille : « Nous faisons tous des erreurs. Parlez-moi d’un projet qui ne s’est pas déroulé comme prévu. Quel était votre réflexion ? Comment les choses ont-elles pivoté ? Qu’avez-vous appris ? Que feriez-vous différemment si cela se reproduisait ? Des problèmes surviendront, même si vous êtes très intelligent et compétent dans votre travail et je veux comprendre comment vous réagirez à ces problèmes. »

La façon dont le candidat raconte l’histoire est tout aussi importante. Lors de ton entretien d’embauche, il faut éviter de s’éloigner du sujet et de se perdre dans des détails qui ne seront pas très intéressants pour ton recruteur. Prévois une histoire courte et veille à ce que les détails soient concis et faciles à suivre.

Mettre en avant son agilité

L’accélération rapide de la technologie a créé une culture de travail où la transformation perpétuelle des modes de travail est devenue la norme. C’est dans cette logique qu’il est important d’étudier l’entreprise en amont et d’identifier les perspectives uniques que tu pourras y apporter, tout en mettant l’agilité dont tu fais preuve et qui peut être utile à ta future entreprise.

Bonita Stewart détaille : « Je recherche des candidats qui ont pour priorité d’être utiles à nos clients, de sorte que, lorsqu’un secteur évolue, nous disposions des talents adéquats pour proposer des stratégies créatives répondant aux besoins de nos partenaires. Il s’agit aussi de penser rapidement, de diriger avec innovation et d’accepter volontiers les nouvelles idées qui viennent de tout le monde et de partout. »

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