Mi-séance Paris : le CAC40 se paye le luxe de rester dans le vert

Mi-séance Paris : le CAC40 se paye le luxe de rester dans le vert

(Boursier.com) — LATENDANCE

Les indicateurs restent très légèrement dans le vert ce jeudi, avec un CAC40 qui progresse symboliquement de 0,1% autour de 7.160 points. Le CAC40 est quand même monté jusqu'à un nouveau record de 7.181 points dans la matinée. Toute cela encore une fois grâce au luxe avec Hermès en tête du palmarès sur un nouveau sommet. L'indice parisien reste pour l'instant sur 14 hausses lors des 15 dernières séances !

Après avoir frôlé ses records mardi, Wall Street a en revanche été repris par quelques doutes hier soir, en terminant en léger recul. Les investisseurs ont levé le pied sur fond de craintes croissantes concernant l'inflation, qui pourrait freiner la reprise mondiale et amener les banques centrales à relever leurs taux directeurs plus tôt que prévu. L'inflation dans la zone euro a accéléré en octobre pour atteindre 4,1% sur un an, a confirmé mercredi l'institut Eurostat, et aux Etats-Unis, les prix ont grimpé de 6,2%.

VALEURS EN HAUSSE

* A l'image du CAC40, Hermès n'en finit plus de grimper. En hausse de 2,6% à 1.580 euros, le sellier aligne une sixième séance consécutive dans le vert et évolue sur des niveaux jamais atteints. Comme l'ensemble du secteur du luxe, le titre bénéficie à plein de la reprise mondiale après le coup de bambou de l'an passé. Dans une étude dévoilée la semaine passée, le cabinet de conseil Bain estime que l'industrie du luxe, dopée par le regain des achats aux Etats-Unis et en Chine, pourrait effacer les effets de la pandémie de Covid-19 dès cette année et renouer avec les niveaux de 2019, voire les dépasser.

Bain affirme que les ventes mondiales de produits de luxe (vêtements, maroquinerie, joaillerie) pourraient atteindre 283 milliards d'euros cette année, une augmentation de 4% à taux de change constant par rapport à 2019 (quelque 280 milliards d'euros), avant que la crise sanitaire ne frappe. Les ventes dans le secteur ont globalement chuté de 23% en 2020, au coeur de la pandémie, du jamais vu depuis 2009. Les plus grandes entreprises du secteur, comme LVMH, Hermès et Kering, ont déjà nettement bien rebondi, dégageant des résultats supérieurs aux niveaux de 2019.

* LVMH gagne aussi 0,8% à 732 euros (nouveau sommet atteint ce matin) tout comme Kering à 727 euros

Mi-séance Paris : le CAC40 se paye le luxe de rester dans le vert

* Abionyx (+54% à 2,28 euros) a conclu un accord avec les actionnaires d'IRIS Pharma Holding, portant sur l'apport à la société de 100% du capital d'IRIS Pharma holding qui détient 100% d'IRIS Pharma, l'un des leaders spécialisés dans la recherche préclinique et clinique sous contrat dans le domaine de l'ophtalmologie, apport entièrement rémunéré par l'émission d'actions nouvelles Abionyx au prix fixé de 3,60 euros par action.

VALEURS EN BAISSE

* Renault cède 0,4% à 34,5 euros. Les immatriculations de voitures neuves dans l'Union européenne ont chuté de 30,3% au cours du mois d'octobre à 665.001 unités, montrent les données de l'Association des constructeurs automobiles européens. Il s'agit du pire mois d'octobre pour l'industrie depuis la création de la statistique. La plupart des marchés ont subi des pertes à deux chiffres, y compris les quatre plus grands : Italie (-35,7%), Allemagne (-34,9%), France (-30,7%) et Espagne (-20,5%). Au niveau des constructeurs, Volkswagen (-44%) a fortement souffert le mois dernier, tout comme Daimler (-34,2%) ainsi que les Français Renault (-31,7%) et Stellantis (-33%). Seul Hyundai Group (+3,7%) s'est démarqué.

* Airbus (-0,3%) a réussi une belle moisson à Dubaï, premier grand salon aéronautique depuis le début de la pandémie il y a deux ans. L'avionneur européen a engrangé des commandes et engagements pour un total de 408 appareils (269 commandes fermes et 139 engagements). Les accords couvrent toute la gamme d'avions commerciaux du groupe toulousain, y compris un premier engagement pour le futur A350F. Airbus a notamment décroché une méga-commande de plus de 30 milliards de dollars (au prix catalogue) auprès d'Indigo Partners. Le groupe de l'homme d'affaires américain spécialisé dans le transport aérien à bas coûts Bill Franke va acquérir 255 A321 destinés à ses quatre compagnies aériennes : Wizz Air, Frontier Airlines, JetSMART et Volaris.

* Sanofi (-1,4%) a annoncé aujourd'hui un investissement de 180 millions de dollars dans le capital d'Owkin et la mise en place d'une nouvelle collaboration stratégique autour de programmes de recherche et développement sur quatre formes de cancer, prévoyant un paiement initial de 90 millions de dollars échelonné sur trois ans, assorti de paiements d'étape supplémentaires. Owkin est une entreprise spécialisée dans l'intelligence artificielle (IA) et la médecine de précision qui élabore des modèles d'intelligence artificielle prédictifs appliqués à la biomédecine parmi les meilleurs de leur catégorie, ainsi que de solides ensembles de données. Cette collaboration, qui a pour ambition d'optimiser la conception des essais cliniques et de détecter les biomarqueurs prédictifs des maladies et des résultats thérapeutiques, accompagnera la croissance du portefeuille de développement en oncologie de Sanofi dans trois grands domaines : le cancer du poumon, le cancer du sein et le myélome multiple.

* Vallourec décroche de 16% sur les 6 euros, sanctionné après son léger avertissement. Le spécialiste des tubes métalliques sans soudure anticipe désormais un résultat brut d'exploitation pour l'ensemble de l'année proche du bas de l'objectif de 475 à 525 ME communiqué précédemment en raison de la baisse récente des prix du minerai de fer. Par ailleurs, une dynamique de prises de commandes plus forte que prévu pour des livraisons en 2022, combinée à l'évolution des prix des matières premières et de l'énergie, entraînera une augmentation plus importante des stocks à la fin de l'année. En conséquence, Vallourec table désormais une consommation de flux de trésorerie comprise entre -380 et -300 ME pour 2021 (contre 160 à 240 ME précédemment), en raison principalement de la hausse du besoin en fonds de roulement en lien avec la reprise d'activité, et incluant des coûts ponctuels associés à la restructuration financière. Au troisième trimestre, le groupe a dégagé un RBE de 128 ME, en hausse de 80% sur un an (129,8 ME de consensus), pour un chiffre d'affaires de 834 ME (885 ME attendus), en progression de 16,4%. Le flux de trésorerie disponible est ressorti à -103 ME, contre 35 ME au troisième trimestre 2020.