Comment les confinements ont relancé l'intérêt des Français pour la couture

Comment les confinements ont relancé l'intérêt des Français pour la couture

Jonathan GrelierInvité de "La France bouge" mardi sur Europe 1, le directeur général de Mondial Tissus, Bernard Cherqui, a souligné le rôle des confinements de 2020 dans le retour des Français vers la couture. Le premier, en mars de l'année dernière, a considérablement "accéléré les ventes", a souligné le dirigeant.

Les nouvelles restrictions récentes liée à la situation sanitaire seront-elles de nouveau une aubaine pour les commerces de tissus ? En tout cas, les confinements de l'année dernière ont relancé l'intérêt des Français pour la couture. A l'issue du premier confinement au printemps dernier, ils ont été nombreux à vouloir s'équiper pour confectionner leurs propres vêtements. "Le confinement a accéléré les ventes", a confirmé Bernard Cherqui, le directeur général du spécialiste de la mercerie et de la commercialisation de tissus, Mondial Tissus, mardi dans La France bouge sur Europe 1.

>> EN DIRECT - Coronavirus : suivez l'évolution de la situation mardi 23 mars

"Notre demande de machines à coudre a été multipliée par sept"

Comment les confinements ont relancé l'intérêt des Français pour la couture

"Le confinement nous a aidés mais déjà, avant, on avait ressenti que les gens aimaient faire par eux-mêmes, c'est ce qu'on appelle le 'do it yourself'", a précisé le dirigeant. Bernard Cherqui raconte n'avoir "jamais eu autant de monde" dans sa centaine de magasins à la fin du premier confinement. Une période qui semble avoir été propice à la réflexion pour les consommateurs. "Quand on a rouvert les magasins après la première fermeture, notre demande de machines à coudre a été multipliée par sept", a illustré le chef d'entreprise. "Et on en vend de plus en plus."

>> Retrouvez toutes les émissions de La France bouge de 13h à 14h sur Europe 1 ainsi qu’en replay et en podcast ici

Avec le recul, le dirigeant analyse que l'"on est vraiment dans un phénomène anthropologique". "Le monde entier a dû rester chez soi et a voulu faire quelque chose d’utile en se faisant plaisir." Conséquence : "Nous avons formé l’année dernière 15.000 clients dans nos magasins", a-t-il indiqué. Grâce à ces formations et au contexte de pandémie, "on a rajeuni notre clientèle", a ajouté Bernard Cherqui. "Tous les ans, son âge moyen baisse d'un an. Il y a une demande nouvelle, plus urbaine..." Cet âge moyen est actuellement de 43 ans pour l'enseigne.

L'ESSENTIEL CORONAVIRUS

> Covid-19 : y a-t-il réellement un risque de contamination en extérieur ?

> Coronavirus : pourquoi un test PCR peut-il être positif un mois après une infection ?

> Les fêtes privées sont-elles vraiment interdites avec le couvre-feu ?

> Le variant anglais engendrerait des symptômes un peu différents

> Audio, webcams... Quand la technologie s'adapte au télétravail

Ce rajeunissement de la clientèle a des implications dans le secteur de la couture. Bernard Cherqui évoque une incitation à aller davantage vers des matières écologiques et bio.