La Suisse parle de remplacer une partie de ses Cougar et Super Puma par des hélicoptères de transport lourd

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Depuis les années 1980, les Forces aériennes suisses exploitent 15 hélicoptères de manoeuvre Super Puma, lesquels ont été rejoints, en 2002, par 12 Cougar. Or, selon un document du Département fédéral de la Défense [DDPS], ces appareils – qui assurent des missions de transport et de sauvetage – devront être remplacés à l’horizon 2029/30. D’où un réflexion actuellement en cours pour déterminer les modalités du renouvellement de ces deux flottes. La Suisse parle de remplacer une partie de ses Cougar et Super Puma par des hélicoptères de transport lourd La Suisse parle de remplacer une partie de ses Cougar et Super Puma par des hélicoptères de transport lourd

Si l’achat de nouveaux avions de combat – en l’occurrence 36 F-35A – donne matière à un vif débat, il risque d’en aller de même pour le remplacement de ces hélicoptères… À la différence que les opposants à ce projet ne sont pas exactement les mêmes…

En effet, selon la Radio Télévision Suisse [RTS], le DDPS envisage d’acquérir une quinzaine d’appareils de la même catégorie que les Super Puma et les Cougar… ainsi que quelques hélicoptères de transport lourd [HTL], comme les CH-47 Chinook de Boeing et CH-53 Super Stallion de Sikorsky. Le coût unitaire de tels appareils serait de l’ordre de 100 millions de francs suisses [96 millions d’euros environ].

La Suisse parle de remplacer une partie de ses Cougar et Super Puma par des hélicoptères de transport lourd

Pour les Forces aériennes suisses, ces hélicoptères de transport lourdseraient notamment utilisés dans les opérations de maintien de la paix des Nations unies. Et c’est d’ailleurs pour cette raison que, sur l’échiquier politique suisse, la gauche y est a priori favorable.

En tout cas, le député socialiste Pierre-Alain Fridez a confié à la RTS, un tel achat serait justifié. « Disposer d’hélicoptères de type Chinook, c’est intéressant pour transporter du matériel et des troupes en grande quantité […]. Donc, ça a tout son sens, en dehors de notre pays, pour être plus efficace », a-t-il dit, avant de rappeler que l’un des objectifs « constitutionnels » de l’armée suisse est de « promouvoir la paix ».

Cependant, les avis sont plus circonspects chez les élus de la droite suisse. Membre du Parti libéral-radical et du Conseil des États [chambre haute du Parlement suisse, ndlr], Olivier Français a ainsi estimé que des appareils de la catagorie des Super Puma sont « nettement suffisants pour les missions » assurées actuellement pas les Forces aérienne suisses. Toutefois, la location ponctuelle d’hélicoptères de transport lourd pourrait être envisagée, selon lui.

Quoi qu’il en soit, le débat est encore loin d’être tranché, la décision concernant un éventuel achat de tels hélicoptères ne devant pas être prise avant 2024.

Photo : Par kuhnmi — Cougar suisse, CC BY 2.0