Sophie Marceau, son retour en grâce au Festival de Cannes
«C'est le moment des femmes», a lancé Jodie Foster, palme d'or d'honneur à Cannes. En ce deuxième jour de Festival, c'est surtout le moment de Sophie Marceau. Tous les yeux seront braqués sur celle qui fut et reste «la petite fiancée des Français». Elle monte ce soir les marches en compagnie de François Ozon pour Tout s'est bien passé, présenté en compétition.
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L'actrice de La Boom n'est plus apparue sur le tapis rouge depuis 2015.«Je n'avais plus envie. Il y a eu un moment où, je ne sais pas, j'ai senti qu'il fallait que je prenne mon temps», a déclaré Sophie Marceau aujourd'hui au micro de RTL, pour expliquer cette longue absence des plateaux de cinéma, après l'échec commercial de son film Mme Mills, une voisine si parfaite.
Malgré ce long break, sa rencontre avec le réalisateur François Ozon l'a convaincue de revenir à ses premières amours : «J'avais d'autres choses à faire et puis un jour on a envie à nouveau, on est percuté par une histoire, un scénario, on rencontre une histoire qui nous touche.» a ajouté l'actrice interviewée aujourd'hui par nos confères de BFMTV.
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Un rôle sur-mesure
Cette histoire qui a «percuté» l'actrice est celle d'un octogénaire - interprété par André Dussolier - victime d’un accident vasculaire cérébrale. Ce dernier, fortement diminué, sollicite l'aide sa fille - interprétée par Sophie Marceau - pour qu'elle mette fin à ses jours. Le film est une adaptation du roman éponyme d'Emmanuèle Bernheim. Disparue en 2017, la romancière témoignait dans ce livre de sa propre expérience avec son père. À travers le regard du personnage incarné par Sophie Marceau, le film aborde la fin de vie, un thème universel qui résonne avec l'actualité et les questions autour de l'euthanasie, sans en être un plaidoyer. Le long-métrage offre à la comédienne, qui a plus de quarante ans de carrière derrière elle, sa première sélection en compétition officielle. Une première pour la personnalité féminine préférée des Français dont les apparitions ont marqué la cérémonie.
Une actrice iconique de la Croisette
En 2015, Sophie Marceau faisait partie du jury alors présidé par Ethan et Joel Cohen. Une première consécration pour l'actrice dont les apparitions au festival ont toujours été très remarquées. Comme ce moment mémorable en 2005, où l'actrice laisse, pendant quelques secondes, apparaître un sein. Un débordement intempestif dont elle s'amuse dans Journal du Dimanche : «C'était un accident, c'est ce qui rend les choses émouvantes. Mais ça arrive tous les jours dans le monde.»
L'actrice avait été déjà en 1999 sous le feu des critiques, huée après un discours fantasque lorsqu'elle a remis la Palme d'Or aux frères Dardenne pour Rosetta : «Je n'étais pas dans le mood. Je revenais d'un après-midi avec mon association Arc-en-Ciel, qui s'occupe d'enfants malades. La transition a été un peu difficile... On m'avait donné des textes absurdes que je n'ai pas voulu lire, s'est-elle souvenue. Normalement, je prépare bien les choses. Là je me suis embrouillée, j'ai eu un trou. Je l'ai senti venir... Ça arrive, c'est juste chiant quand c'est à Cannes.»
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Sa spontanéité, son naturel et sa tendance à ne jamais se prendre au sérieux devraient faire souffler un vent de fraîcheur sur cette édition un peu particulière en raison de la crise sanitaire.
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