Occitanie : un étudiant des Mines d'Alès développe un outil pour lutter contre le dropshipping

Occitanie : un étudiant des Mines d'Alès développe un outil pour lutter contre le dropshipping

Le principe est simple : il suffit de coller les liens des articles que vous souhaitez acheter et l'outil vous indique si le produit provient du dropshipping, et où l'acheter au prix initial sur AliExpress, le site chinois de commerce en ligne, en général.Occitanie : un étudiant des Mines d'Alès développe un outil pour lutter contre le dropshipping Occitanie : un étudiant des Mines d'Alès développe un outil pour lutter contre le dropshipping

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Jimmy Fayolle est étudiant aux Mines d'Alès et développe depuis plus d'un an et demi cet outil disponible en ligne et sur Android. Cette idée lui est venue pendant le premier confinement, lorsqu'il "traînait sur les réseaux sociaux" et qu'il voyait de nombreuses publicités pour des sites de dropshipping et des formations pour devenir dropshipper. "On vend du rêve à des étudiants qui n'ont pas beaucoup d'argent et on leur fait miroiter des choses mais très peu réussissent. Je ne trouve pas ça très moral", exprime-t-il. La première version de son site internet a vu le jour en avril 2020. Le 24 décembre 2020, tout s'officialise. "On l'a lancé par hasard, le jour de Noël", s'amuse le jeune Piscénois.

Antidrop est à la base un projet personnel. Au vu du potentiel, Jimmy a rapidement été contacté par l'incubateur de son école afin d'assister à des cours liés à la gestion d'entreprise. Malgré cette aide, il a créé le site seul. Pour sa version Android, c'est un ami, Adrien Deconinck, qui l'a faite.

Plus de 30 000 visiteurs

Occitanie : un étudiant des Mines d'Alès développe un outil pour lutter contre le dropshipping

Depuis sa création, Antidrop cumule plus de 30 000 visiteurs. Le créateur reçoit régulièrement des commentaires pour améliorer son site et son application. Il ne perçoit pas encore de rémunération mais compense les coûts du site par des dons sur Paypal et l'affiliation. Si vous décidez de commander directement sur AliExpress, par le biais de son site, il touchera une petite commission. "Le but à terme, c'est que la majeure partie des utilisateurs viennent depuis les moteurs de recherche. Ce qui signifiera que je serai bien référencé".

Une chose lui tient à cœur : le respect de la vie privée. Il n'y a aucune publicité et tous ses services sont hébergés en France.

À terme, le Piscénois souhaite créer son entreprise grâce à Antidrop. De nombreuses mises à jour sont à venir : amélioration de l'algorithme et de l'application Android, création d'une application iOS, développement d'une extension pour navigateurs. Il devrait pouvoir compter sur l'aide d'un camarade qui devrait participer au développement du projet"

"Dire que c'est nul, ça n'avance rien"

"Les avis sur le PlayStore sont très utiles"

"Malheureusement, les utilisateurs vont mettre une mauvaise note quand ils ne sont pas contents, mais n'en mettent que rarement quand ils l'apprécient", déplore le créateur d'Antidrop. Pour lui, l'expérience client est très importante "tant que c'est un commentaire constructif".

Quand les dropshippers influencent la note

"J'avais discuté sur des groupes Facebook de défense du consommateur et ils m'avaient alertés que des dropshippers allaient directement sur les applications pour mettre des mauvaises notes, exprès, confie-t-il. Ça ne m'est jamais arrivé mais du jour au lendemain peut-être qu'on va me faire ça."