Charlotte Chesnais, créatrice de bijoux : « Ce qui sort, ce sont uniquement des produits dont je suis très fière et que je porte »

Charlotte Chesnais, créatrice de bijoux : « Ce qui sort, ce sont uniquement des produits dont je suis très fière et que je porte »

« Je suis l’inverse d’une hypocondriaque. Contrairement à certains de mes amis qui, depuis un an, sont tétanisés, je n’ai pas peur du virus, ça aide beaucoup. Et puis, dans le fond, je suis une vraie optimiste. » Pendant cette année de pandémie, Charlotte Chesnais n’a pas chômé : elle a créé une minicollection de haute joaillerie, une autre avec des perles d’eau douce ­ – « mon diamantaire m’a fait rencontrer le pape de la perle, je n’ai pas pu résister » – et une série de pièces émaillées, introduisant la couleur dans son offre.Charlotte Chesnais, créatrice de bijoux : « Ce qui sort, ce sont uniquement des produits dont je suis très fière et que je porte » Charlotte Chesnais, créatrice de bijoux : « Ce qui sort, ce sont uniquement des produits dont je suis très fière et que je porte »

De nouveaux packagings en bois tourné ont été fabriqués en Normandie et en baie de Somme. Et puis, le 30 novembre 2020, aux premiers jours du second déconfinement – hasard du calendrier et heureux présage – elle a ouvert sa première boutique, rue d’Alger, dans le 1er arrondissement de Paris.

Ses clients l’attendaient : même si ses bijoux s’achètent en ligne, les pièces graphiques, d’allure peu conformiste, ont besoin d’être essayées pour se révéler complètement. « Depuis l’ouverture, le point de vente marche bien, on est content. Et puis, on se dit que quand ça va repren­dre – parce que ça va reprendre ! – on bénéficiera d’un passage plus important. Aujourd’hui, peu de gens entrent par hasard. En général, ils connaissent déjà la marque. » Charlotte Chesnais a confié le design du lieu à Anne Holtrop.

Charlotte Chesnais, créatrice de bijoux : « Ce qui sort, ce sont uniquement des produits dont je suis très fière et que je porte »

L’architecte hollandais a installé une grande table transparente en acrylique recyclé surmontée d’un monolithe assorti fixé au plafond, qui donne l’impression d’être dans un aquarium. « Le brief était clair : tout sauf un boudoir avec une belle moquette. Je voulais un côté attirant mais étrange, et surtout pas une jolie boutique parisienne, ce qui aurait pu être attendu de ma part, j’ai cons­cience des cases que je coche. »

Volutes, ronds, spirales

La créatrice est plus souvent dans sa boutique que dans ses bureaux, situés à 500 mètres, rue de Valois. « Je joue à la vendeuse, j’adore ça. Pendant le premier mois d’ouverture, j’y étais presque tous les jours. Et c’est drôle parce que, avec les masques, les gens ne savent pas toujours que c’est moi. » Tous les soirs, sa directrice de boutique lui envoie le listing de ce qui a été vendu en précisant pour quelles occasions. « Recevoir ces petites anecdotes, c’est un de mes moments préférés de la journée. Dans l’absolu, ça ne me sert à rien, mais j’aime bien cette sensation de proximité avec ma clientèle. Le bijou permet de partager des moments assez intimes avec les gens. »

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