Au Bijou, un voyage poétique et musical vers l’Orient

Au Bijou, un voyage poétique et musical vers l’Orient
Musique,Haute-Garonne
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l'essentielLa Toulousaine Camille Sabathier nous invite, en duo avec Alexis Kowalczewski, sur "La trace du papillon", jeudi et vendredi, au Bijou.Au Bijou, un voyage poétique et musical vers l’Orient Au Bijou, un voyage poétique et musical vers l’Orient

Le violon et la voix douce de Camille Sabathier, la clarinette basse et les percussions d’Alexis Kowalczewski, deux artistes respectivement toulousain et montalbanais, feront à l’unisson vibrer la poésie du Palestinien Mahmoud Darwich (1941-2008) et de la Libanaise Nadia Tueni (1935-1983) jeudi et vendredi au Bijou. Des textes forts, engagés, qui savent s’abandonner dans l’onirisme et l’intimité. "J’ai commencé seule, vers 2015, confie Camille. Je connaissais déjà Alexis, qui est un vrai chercheur de sons : je l’ai emmené dans cette aventure musicale qui est un voyage vers l’Orient. Les mots de ces deux poètes, autour du thème de l’exil, résonnaient fort en moi : ils m’évoquaient les récits de ma grand-mère, pied-noir d’Algérie. Je me suis alors passionnée pour les musiques du Maghreb et du monde arabe. Quand je dis ces textes, je me mets à la place du poète, de l’artiste tel qu’il se pense dans la société. La musique des mots lie l’intime et le collectif, l’amour de la Terre et de la femme… Il est important de porter ces mots-là." Le titre du spectacle de Camille et Alexis, "La trace du papillon", est aussi celui de l’ultime recueil du poète palestinien, dans une veine un peu plus poétique que politique, d’un espoir et d’un humanisme sublimes. Un beau voyage musical qui laisse sa place à l’improvisation, que le duo prévoit de recréer l’an prochain avec un chœur féminin multilingue, dans la lignée des médiations culturelles, ces "Ateliers du monde" que Camille organise tout au long de l’année avec des femmes de tous horizons autour de la poésie et la musique. Avec pour guide le grand Mahmoud Darwich : "Le poème ressemble à des nuages dont il faut transformer les formes en images, et les images surviennent lorsqu’elles trouvent leur cadence."

"La trace du papillon", jeudi 20 et vendredi 21 janvier à 21 h 30 au Bijou (123, avenue de Muret), Toulouse. Tarifs : 9 et 13 euros. Tél. 05 61 42 08 69.
Yves Gabay
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