Romain Bouteille, l’insolent artiste touche-à-tout
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Par Nathalie Simon
Publié , Mis à jour
DISPARITION - Avec coluche, il a fondé le Café de la Gare, en 1968. L’inclassable trublion s’est éteint à l’âge de 84 ans.
«Romain va devenir notre invisible, mais jamais notre absence», confie Gérard Lanvin. L’homme était inclassable, insaisissable, un ovni dans le monde du spectacle. On dit que personne n’est irremplaçable, Romain Bouteille l’est, lui, irremplaçable. Son verbe, tour à tour fleuri ou châtié, son regard pétillant derrière ses lunettes, sa voix éraillée et son rire tonitruant resteront dans les mémoires. «Ce que Romain ne m’a pas appris, je le lui ai piqué sur scène», avait lancé son ami Coluche, avec lequel il avait fondé le Café de la Gare, en 1968. «C’est un mensonge, nous étions huit!», rectifiait l’artiste touche-à-tout, auteur, comédien, chanteur, soixante-huitard assumé. Il s’est éteint lundi à l’âge de 84 ans.
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Jusqu’à la fin, ce grand gamin «présumé barjot» et placé dans un «collège médico-pédagogique» à 16 ans avait gardé une curiosité intacte. En 1999, il était revenu fêter les trente ans du café-théâtre devenu un temple libertaire où l’insolence régnait en maîtresse jalouse. «Il était…
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