La gendarmerie cherche les propriétaires de 1 500 bijoux volés dans l'Ouest de la France

La gendarmerie cherche les propriétaires de 1 500 bijoux volés dans l'Ouest de la France
Par Julien SureauPublié leActu NantesVoir mon actu

Ce n’est qu’un petit échantillon présenté ce vendredi matin par les enquêteurs de la section de recherches de Nantes. Des bagues, des colliers, des pendentifs, des montres, des horloges… Au total, 1500 bijoux retrouvés lors du démantèlement d’un trafic international d’or attendent leurs légitimes propriétaires.

Près d’un an après l’interpellation de dix personnes en France, en Allemagne et en Autriche, la gendarmerie lance un appel à victimes sur un site internet dédié où l’ensemble des bijoux dérobés y est présenté, annonce le colonel Pascal Péresse, commandant d’unité.

« Ces biens proviennent de cambriolages qui ont pu être commis dans le Grand Ouest de la France durant les trois, quatre dernières années, précise-t-il.

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L’horloger nantais fondait l’or chez lui

Une nouvelle étape dans l’instruction de cette affaire qui a mobilisé cinq enquêteurs de la gendarmerie durant deux ans. Des investigations qui ont déjà conduit à la mise en examen de neuf personnes, âgés entre 31 et 62 ans.

Le principal suspect, un horloger nantais installé rue Jean-Jacques Rousseau puis cours des 50-Otages, écoulait des bijoux volés chez le gérant d’une boutique d’or à Francfort.

« Il se constituait un stock pour fondre l’or avec une machine achetée 500 euros chez Amazon pour revendre les lingots à son complice », décrit le gendarme qui a piloté l’enquête baptisée « Montres 44 ».

Au plus fort du trafic, le bijoutier nantais se déplaçait jusqu’à deux fois par mois, en voiture d’abord puis par le train ensuite. C’est d’ailleurs dans un TGV, au retour d’un voyage en Allemagne, qu’il a été interpellé avec plus de 37 000 euros en liquide sur lui.

Selon les enquêteurs, ce commerçant de nationalité iranienne aurait réalisé un nombre important de transactions sur au moins trois ans dont le total est évalué à plus d’un million d’euros.

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L’épouse et la fille mis en examen aussi

A ce jour, neuf personnes sont donc mises en examen pour recel de vol en bande organisée, blanchiment aggravé ou association de malfaiteurs. Parmi ces suspects, placés sous contrôle judiciaire, l’épouse de l’horloger ainsi que sa fille, qui tenait une autre boutique rue de Budapest.

Un intermédiaire, employé d’un traiteur, a également été inculpé, soupçonné d’alimenter le trafic grâce à ses entrées à la brocante de la place Viarme.

L’opération judiciaire, dirigée par un magistrat du tribunal de Nantes, a permis la saisie -outre les 1500 bijoux volés- des biens immobiliers et des comptes bancaires des principaux suspects. En Allemagne et en Autriche, des avoirs criminels (villas et propriétés, véhicules, bijoux, diamants, numéraire, lingots d’or) pour un total estimé à plus de 3 millions d’euros ont aussi été confisqués.

Les bijoux photographiés sur le site internet mis en ligne par la gendarmerie, s’ils ne sont pas identifiés, seront remis à la justice à l’issue de la procédure. Mais le lieutenant-colonel David Bolze, commandant de la compagnie de gendarmerie de Rezé, est plutôt confiant. « Ça fonctionne bien, assure-t-il. L’an dernier, sur une autre affaire, nous avions réussi à rendre 85 de la centaine d’objets qui avaient été saisis. »

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